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2 mois à Volos – Etudiantes de l’INSEEC Bordeaux

2 mois à Volos – Etudiantes de l’INSEEC Bordeaux 785 585 Association Prosuma

Pour débuter ce compte-rendu je tiens particulièrement à remercier et mettre en lumière la bienveillance, la gentillesse et la confiance de tous les membres de la fondation Aspres Petaloudes. Nous avons collaboré avec chaque personne du centre et ce fut grâce à chacun une expérience unique, enrichissante et gravée à jamais dans nos mémoires. Je dois également préciser que je vais parler des « kids » qui sont les patients de la fondation, mais là-bas tout le monde les appelle comme ça, et nous avons alors adopté ce nom. Nous sommes arrivées le 30 août 2017 à l’aéroport de Thessalonique, nous avons pris une navette pour Volos et sommes arrivées aux alentours de 22h, à la gare routière. Yanis, une personne du centre nous attendait pour nous récupérer. Puis nous avons découvert que nous avions un bâtiment pour nous loger tout près de celui des « kids ».

Une des infirmière, Fotini (je ne suis pas sûre de la façon dont s’écrivent les prénoms, je m’en excuse) est alors venue nous accueillir et s’assurer que nous avions diné. Le lendemain matin, nous sommes descendues afin de nous présenter dans le bâtiment contenant les personnes de l’administration ainsi qu’un foyer pour les « kids », nous avons alors fait la connaissance de Chryssa, la psychologue de la fondation, qui sera notre « tutrice » durant notre stage, et d’Alexandra, une autre infirmière. Nous avons rencontré un premier groupe de « kids », le groupe des personnes atteintes de trisomies pour la plupart, au premier contact se sont des personnes très polies qui viennent nous saluer avec une poignée de main et paraissent heureux de voir de nouveaux visages. Puis, Chryssa et Alexandra nous ont fait visiter le centre, et notamment les deux salles sensorielles toutes neuves, et nous ont indiqué tout ce qu’il y avait à savoir, les habitudes des « kids », nos horaires et ce que nous allions devoir faire.

Nous sommes alors retournées dans le foyer pour faire la connaissance du second groupe, celui des personnes atteintes d’autismes, entrée différente avec sans le cacher plus de recul car ce sont des personnes qui ne contrôlent pas tous leurs faits et gestes ainsi que leurs dires, certains nous ont senti, d’autre parlé en répétant sans cesse la même phrase et puis il y a ces personnes qui bavent. Pour nous ce fut la première fois que nous étions confrontées à ce genre de maladies et il fallait passer le cap de l’appréhension. Nous sommes allées avec les personnes trisomiques passer un petit temps dans une cour extérieure avec des bancs et quelques jeux d’extérieurs. Ils se sont alors rendu compte que nous ne parlions pas leur langue et n’ont pas osé entrer dans un dialogue avec nous. Marissa, la personne qui encadre ce groupe leur a alors expliqués que nous étions là pour 2 mois et que nous allions faire le même travail qu’elle et être avec eux. Passé ce petit temps à l’extérieur, une nouvelle personne est venue à notre rencontre, Aguiri, nous avons alors appris que c’était avec lui que nous avions des contacts par téléphone mais aussi par mail, car comme nous allions le constater peu de temps après en rencontrant le président de la fondation, Mr BAKALIANOS ne parle que le grec, et c’est donc avec Aguiri que nous avons des contacts par mail. Il nous a accompagnés pour faire un tour de la ville, mais aussi faire quelques courses et nous a expliqué le fonctionnement du bus de la ville. Puis ce premier jour s’est terminé avec la venue de Mr Bakalianos et d’Aguiri les mains pleines de nourriture pour nous annoncer que nous serions non seulement logées mais aussi nourries et que nous devrions aller chercher la nourriture à 13h et 20h tous les jours, les weekends inclus, nous les avons remerciés chaleureusement, car cela n’était pas prévu dans notre convention.

Avant de commencer à parler du stage en lui-même, je vais éclaircir notre emploi du temps ainsi que nos tâches, nous allions alors travailler du lundi au vendredi, en 2 parties par jour, une première de 9h à 12h30, et une seconde de 17h30 à 19h30. Nous commencions la journée en récupérant un groupe de « kids » au réfectoire puis l’accompagner au foyer, et devions veiller sur eux, leur faire faire des activités, notamment des coloriages, et animer leur journée. Le 1er juin 2017, était notre premier jour de stage, comme indiqué par Chryssa nous nous sommes rendues au réfectoire pour accompagner jusqu’au foyer un groupe de « kids », ce jour-là, et ce fut le seul, nous avons accompagné le groupe de personnes autistes, j’ai alors donné le petit déjeuner à Vasiliki (encore une fois désolé pour l’écriture exacte des prénoms), nous sommes restées environ 1h avec eux, puis sommes allées avec l’autre groupe. Ce fût le premier jour d’un grand lien qui allait alors se créer entre eux et nous. Pour faire plus concis sur le reste du stage, nos journées se ressemblaient dans les activités mais jamais dans les attitudes, il y avait des jours de fatigue, des jours d’agacement entre eux, des jours de pleurs, mais aussi ceux avec des câlins et de la tendresse.

Chaque « kid » possède son caractère, chacun à son passé, certains ont leur famille qui vient leur rendre visite et d’autres sont ici avec pour famille les infirmières exceptionnelles qui leur apportent un amour très fort et magnifique à voir. Le seul qui ne vit pas ici à plein temps c’est Stamatis, une personne trisomique qui vit avec son frère et qui ne vient au centre que le matin, sa gentillesse et sa bonne humeur nous ont donné le sourire tout au long de notre stage. C’est le premier à avoir compris que pour communiquer avec nous il fallait utiliser un langage différent du sien, et nous avons alors établit des communications avec les gestes, et grâce à lui tout le monde a fini par suivre et la communication n’a plus jamais été un problème entre nous et les « kids ». Nous avons tissé une relation très fusionnelle avec certains, nous sommes parties le cœur lourd de les laisser mais avec de magnifiques souvenirs. Ce stage a été pour nous une belle leçon de vie qui nous a fait gagner en maturité et en patience et nous avons appris à faire attention à des besoins qui nous paraissaient bien trop courants.