Une expérience riche en émotions
Nous avons décollé pour Larissa le lundi 20 avril matin et sommes arrivés dans la nuit. Dès le lendemain, à 10 heures nous étions à l’Auberge « ELEFTHERIA » où nous allions passer la semaine.
À notre arrivée, nous avons été accueillis chaleureusement par la directrice du foyer et son équipe d’encadrants. Bien qu’ayant des à priori quant à la barrière de la langue, nous avons très vite réussi à tisser des liens ensemble.
La directrice nous a rapidement expliqué en quoi notre aide lui est précieuse. Nous avions pour mission principale de redonner vie au bâtiment en repeignant 120 mètres de murs et de barrières qui clôturent le foyer. Afin de réaliser un travail de qualité, nous avons d’abord nettoyé et poncé toute la surface à peindre avant de mettre deux couches de peinture. Nous avons aidé aussi en cuisine pour la préparation des plats le midi. Ceci nous a permis de découvrir leurs spécialités culinaires et leur façon de les préparer. Nous travaillions seulement le matin, la chaleur ne permettant pas de peindre l’après-midi. Le midi nous nous relayons pour donner un coup de main à préparer à manger.
Nous avons également passé du temps avec les adultes atteints d’autisme. Malgré la gentillesse et la tendresse qu’ils veulent nous apporter, le premier contact a été un peu difficile car nous n’étions pas préparés à rencontrer des personnes avec un handicap mental aussi prononcé. Bien qu’il nous était improbable de communiquer ensemble, cela nous a permis de partager quand même avec eux des moments de complicité.
Nos découvertes
Partir à l’étranger à cinq étudiants pour un voyage à but humanitaire était une première pour nous tous. Nous allions devoir vivre ensemble 24h/24 dans un pays qui nous est inconnu et où la langue est différente de la nôtre. Pour autant, nos appréhensions se sont rapidement levées quand nous sommes arrivés dans le pays. En effet, nous avons fait connaissance avec des grecs dans le train en direction de Larissa. Grâce au carnet de voyage que nous avions pris soin de réaliser avant notre départ, nous avons pu échanger sur notre voyage et en savoir davantage sur le pays et sur leur culture qui n’est pas tout à fait la même que la nôtre malgré de nombreuses ressemblances.
Nous avons découvert des valeurs de solidarité, d’entraide et de générosité très ancrées dans la culture du pays. Le foyer dans lequel nous avons travaillé nous a accueillis chaleureusement et généreusement. L’équipe prenait soin de nous comme elle prenait soin de ses patients, elle s’intéressait à nous, à nos envies et à nos attentes. Les grecs sont des personnes très humaines qui donneraient tout pour leur prochain. À ce propos nous pourrions faire le lien avec leur dette financière, celle-ci ne s’expliquerait-elle pas en partie par leur générosité débordante ?
Nous avons plusieurs anecdotes à ce sujet dont une qui nous a particulièrement marquée : celle d’un chauffeur qui est descendu de son bus pour nous acheter des tickets moins chers que si nous les achetions à bord.
La Grèce est un pays semblable au nôtre à quelques exceptions près. Au niveau de l’alimentation, le choix des viandes et des poissons est relativement restreint. Les prix sont les mêmes bien qu’on pensait au départ qu’ils seraient inférieurs. Au niveau du travail, les horaires et le rythme sont très différents des nôtres. Les magasins sont par exemple ouverts le matin puis fermés jusqu’à 17 heures et ré ouverts jusqu’à 21heures. La ville dans laquelle nous habitions était exclusivement composée d’appartements.
Ce qui nous a plu
Toute cette expérience nous a plu puisqu’elle nous responsabilisait davantage et nous a appris beaucoup de choses. Nous avons aimé travailler pour les personnes du foyer, adultes atteints d’autisme et encadrants, car elles méritent une situation plus sereine et moins précaires. Avoir repeint leur muret est signe pour nous d’une amitié franco-grecque. Nous voulions redonner vie à leur foyer pour leur redonner le sourire. D’ailleurs, quand nous peignons certains adultes atteints d’autisme nous regardaient. Nous pouvions voir dans leurs yeux la joie et le bonheur que nous leur apportions. Ce sont des moments magiques que nous recherchions tous quand nous effectuons un voyage humanitaire : donner du bonheur à ceux qui n’en n’ont pas ou peu. Il s’agit en soit de la finalité de notre projet et nous sommes fiers de les avoir aidés. De plus, la Grèce est un pays très beau et où l’on se sent chez soi car la population est malgré tout très ouverte aux étrangers et n’hésite pas à donner sans rien vouloir en échange.
Difficultés rencontrées
Mis à part la barrière de la langue nous n’avons pas rencontré de difficultés particulières. Bien évidemment, il nous est arrivé de nous sentir perdu dans le pays mais une fois encore, avec la gentillesse de la population, nous retrouvions vite notre chemin.
Points surprenants
Tout d’abord, le fait que nous sommes parvenus à rester solidaires et que nous nous sommes tous soutenus, rassurés et que nous étions là les uns pour les autres, malgré nos personnalités différentes.
Nous avons pu tous se découvrir. Un autre point surprenant est le fait que les grecs aient le cœur sur la main. Dès les premiers instants passés dans le pays, nous nous sommes tout de suite aperçu que la générosité était un point très marqué dans leur culture. Dans le train en destination de Larissa, nous avons pu avoir un premier contact avec une personne grecque, qui au bout de quelques minutes, proposait aux divers passagers ainsi qu’à nous même la nourriture dont elle disposait. Ainsi, nous avons constaté que la conversation s’engageait très facilement même entre des personnes qui ne se connaissaient pas, ce qui nous a quelque peu surpris car nous avons établi la comparaison avec la France où ce genre d’échange est déjà beaucoup plus difficile.
Un climat chaleureux se ressentait également quand nous faisions quelques visites du pays. Les personnes, voyant que nous étions des touristes, essayaient de nous donner le maximum d’informations pour éviter que nous nous égarions et essayaient d’en savoir plus sur nous (d’où nous venions, ce qu’on faisait dans le pays,…).
Malgré cela, la culture du pays en général n’est pas si différente de la nôtre. Enfin, le point le plus surprenant est sans aucun doute l’accueil et la générosité avec laquelle nous avons
été reçus que ce soit à l’école maternelle pour notre premier contact ou au foyer où nous travaillions. Dès notre entrée, nous avons tout de suite était témoins d’une véritable convivialité, d’une immense joie que de recevoir des étudiants étrangers.
Nous n’oublierons jamais le formidable accueil qui nous a été réservé, et ce, dès le premier jour.
Points enrichissants
Cette expérience nous a fait murir et nous a responsabilisés. Nous sommes très heureux d’avoir passé une semaine ensemble, nos liens d’amitiés se sont davantage renforcés. Nous avons appris à vivre ensemble, en dehors de notre routine, dans un environnement inconnu. En plus, nous vivions en colocation avec trois garçons de la FFBC et, à huit, nous avons toujours réussi à
nous organiser pour satisfaire tout le monde, que ce soit sur le choix de couchage, du repas ou de la douche par exemple.
La découverte d’un nouveau pays est aussi un point très enrichissant car cela permet de prendre conscience sur le terrain de la situation de celui-ci et de s’en rendre véritablement compte. Nous avons découvert une population, une langue, un mode de vie quelque peu différent du nôtre ce qui nous a ouvert l’esprit.
La Grèce est un très beau pays avec des paysages qui peuvent radicalement changer d’un endroit à un autre. Aucune ville ne se ressemble, certaines sont malheureusement plus pauvres que d’autres, certaines possèdent plus de vestiges du passé…
La Grèce possède une histoire très intéressante culturellement et pouvoir visiter les monuments que nous avions découvert dans des livres ou sur internet était très enrichissant et cela nous a donné envie de recommencer.
Les actions menées durant le deuxième semestre
Pendant le deuxième semestre, nous avons mené différentes actions, telles que la vente de sachets de bonbons. Nous les avons vendus aux classes de l’IMMD ainsi qu’à l’extérieur de l’établissement. Nous avons aussi effectué la Journée Portes Ouvertes où nous avons récolté la somme de 80€ en vendant divers gâteaux et boissons.
Par ailleurs, nous avons pu parler de l’IMMD et de notre projet aux élèves qui étaient venus découvrir l’école, ces derniers ont trouvé cela formidable qu’une école permette aux élèves de partir et de s’ouvrir à d’autres pays.
Pour notre voyage nous avons dû trouver d’urgence un endroit pour dormir, nous avons été hébergés par les membres de la FFBC qui ont accepté de partager leur immeuble avec nous car ils n’étaient pas très loin du foyer dans lequel nous devions aider. Cela nous a permis de rencontrer, par la même occasion, de nouvelles personnes.
En ce qui concerne notre projet humanitaire, pour mener à bien cette rencontre avec les personnes atteintes d’autismes, nous avons effectué, avant de partir, un entretien avec une spécialiste au Centre de Ressources pour Autistes le temps d’un après-midi, au cours duquel nous nous sommes familiarisés avec le monde des autres, effaçant ainsi notre appréhension. Nous avons pu y poser toutes nos questions qui étaient très nombreuses car nous n’avions pas l’habitude de ce public. Nous avons d’ailleurs eu la chance de récolter différents documents nous permettant d’avoir d’autres informations.
Si c’était à refaire…
Nous le referions sans hésiter ! C’est une expérience que peu de monde vit, une expérience qui nous fait grandir et qui nous permet de voir les problèmes réels que nos petits problèmes personnels. C’est une chose à faire au moins une fois dans une vie !
Programme de notre séjour
Le lundi 20 avril : Le grand départ pour Larissa en Grèce, nous avons pris dans un premier temps l’autobus pour arriver à l’aéroport de Bruxelles puis à 16h est venu le temps du décollage de l’avion en direction de Thessalonique. Nous avons atterris à 20 heures (heure locale), nous avons ensuite pris un bus qui nous a conduits à la gare afin de prendre notre train pour parvenir à Larissa. Nous sommes arrivés vers minuit. Nous avons été accueillis par les trois garçons de la FFBC ainsi que la directrice du foyer.
Le mardi 21 avril fut la journée de la découverte du foyer pour autistes. Nous sommes allés dans la matinée dans une école primaire où travaillaient les personnes de la FFBC, ce sont eux qui
nous ont donné l’itinéraire jusqu’au foyer pour autistes, ce qui nous a permis de rencontrer le personnel de l’établissement ; un accueil très chaleureux nous a été dédié. Nous avons rencontrés quelques difficultés : la peur que l’on éprouvait auprès des autistes. Dans l’après-midi, nous sommes retournés à l’appartement et avons visités la ville de Larissa.
Le mercredi 22 avril fut le jour des travaux au foyer, nous nous sommes tous répartis les tâches afin d’établir une meilleure organisation du travail. Ainsi, chacun s’occupait des différentes tâches ménagères comme la vaisselle ou la préparation des repas.
Le jeudi 23 avril : Nous avons continués les travaux avec autant de motivation.
Le vendredi 24 avril fut le dernier jour de travail où nous avons achevés les travaux avec succès. Ce fut aussi le jour de quitter le foyer. C’est avec une grande tristesse et beaucoup d’émotion que nous nous sommes dit « au revoir ».
Les jours suivants (week-end) furent consacrés aux différentes visites au sein du pays où nous avons découvert de paysages magnifiques.
Le mardi 28 avril : Le grand départ pour la France avec beaucoup de tristesse de quitter un pays aussi merveilleux et de quitter des personnes formidables
